Je suis né là-bas dans un grand pays.
Toujours l'hiver gelait
La bouche du fleuve. Jamais de ma vie
Je n'y retournerai.
Et il y avait là-bas une ville
aux franches avenues
Chercher quelque chose était inutile
c'était peine perdue.
Du pont sur le fleuve gelé naissait
par l'acier des jointures
l'idée de cet autre hiver si glacé
l'hiver des choses, bien sûr.
Les traces se perdent, les saillants
sont plats comme du verre
Le balancier seul, arrêtant le temps
peut y réchauffer l'air.
Joseph Brodsky
traduction Anne-Marie Passaret-Olive
Toujours l'hiver gelait
La bouche du fleuve. Jamais de ma vie
Je n'y retournerai.
Et il y avait là-bas une ville
aux franches avenues
Chercher quelque chose était inutile
c'était peine perdue.
Du pont sur le fleuve gelé naissait
par l'acier des jointures
l'idée de cet autre hiver si glacé
l'hiver des choses, bien sûr.
Les traces se perdent, les saillants
sont plats comme du verre
Le balancier seul, arrêtant le temps
peut y réchauffer l'air.
Joseph Brodsky
traduction Anne-Marie Passaret-Olive
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